EURODRAM MODE D’EMPLOI

PRESENTATION ET MODE D’EMPLOI ★EURODRAM

LES OBJECTIFS

Eurodram est un réseau européen de traduction théâtrale. Il travaille avec les langues d’Europe, d’Asie centrale et de la Méditerranée. Son objectif principal est de faire connaître aux professionnels et aux publics du théâtre des œuvres restant majoritairement inédites, en prêtant une attention particulière à la diversité linguistique.

LES COMITES

Le réseau est organisé en une trentaine de comités linguistiques de lecture répartis par langues, soit environ 300 membres correspondants. Toute personne compétente en matière de théâtre et de traduction et désireuse de mutualiser ses ressources peut candidater pour rejoindre un comité. Cette adhésion est ratifiée selon des procédures propres à chacun des comités – en général très simples. Toute suggestion de nouveau membre est bienvenue. Le réseau tâche de favoriser l’équilibre et la représentativité des comités entre hommes / femmes, émergents / expérimentés, théoriciens / praticiens, indépendants / institutionnels, résidents locaux ou membres de la diaspora, etc. Il est souhaitable que les principaux éditeurs du théâtre local, des membres des concours nationaux de dramaturgie ou des festivals concernant la dramaturgie nationale, ainsi que des représentants des unions des dramaturges, fassent partie de chacun des comités. Chaque membre a pour mission de favoriser la collection et la circulation de textes au sein de son comité, notamment en en faisant la promotion auprès des auteurs, traducteurs, éditeurs, agents et organisations d’auteurs. Il s’engage à en collecter, en transmettre et à en lire autant que possible. Les plus disponibles et passionnés s’engagent à être capable de faire un bref retour de lecture (anonyme, via les coordinations) en cas de demande de l’auteur.

LA COORDINATION

Chaque comité est coordonné par un de ses membres, selon des modalités propres à chacun des comités. Le coordinateur doit s’assurer que les objectifs du réseau sont bien compris par les membres de son comité. Il s’efforce de collecter et de mettre en circulation le plus grand nombre de textes possibles ; de recruter de nouveaux membres, notamment parmi les traducteurs, et d’assurer un certain renouvellement du comité ; d’organiser les échanges, les réunions de préparation et les votes relatifs aux sélections. Il s’assure que les résultats soient transmis à temps à la coordination générale, accompagnés des éléments requis (biographie, résumé, extrait…). Il tâche enfin de faire la promotion de la sélection de son comité, au minimum par la rédaction et la diffusion d’un communiqué de presse, ainsi que, dans la mesure du possible, des sélections des autres comités. Les coordinateurs sont invités à participer au festival « l’Europe des théâtres » en organisant un évènement, ainsi qu’à être présent à l’assemblée générale annuelle. Si nécessaire la MEO peut accompagner le coordinateur dans sa recherche de financement pour ses frais de transport et de séjour. La coordination générale est assurée par la MEO, sans que cela ait un caractère définitif.

LES TEXTES

Les textes peuvent être proposés par tous : auteurs, traducteurs, éditeurs, agents, etc. Pour les textes originaux, les propositions doivent comporter le texte original complet, une brève biographie de l’auteur, une fiche technique (date et lieu d’écriture, nombre de personnages, références des distinctions et exploitations précédentes) ainsi que tout élément d’information complémentaire jugé intéressant. En ce qui concerne les textes originaux écrits en français, seuls peuvent être proposés les textes ayant déjà fait l’objet d’une sélection par un comité de lecture professionnel, ou encore sur recommandation d’un membre du comité français. Pour les traductions, les propositions doivent comporter la traduction intégrale ou en extrait (en général 1/5ème de l’œuvre), un résumé analytique de l’œuvre, une brève biographie de l’auteur, une fiche technique (date et lieu d’écriture, nombre de personnages, références des distinctions et exploitations précédentes) ainsi que tout élément d’information complémentaire jugé intéressant. Il est évidemment indispensable d’indiquer la langue originale et le nom du traducteur. Les propositions doivent être faites exclusivement par email en format pdf à l’adresse de la coordination du comité concerné ou à défaut à la coordination générale à l’adresse documentation@sildav.org. . Les textes sont transmis aux comités selon la langue dans laquelle est faite la proposition. Par exemple, un texte écrit en macédonien sera transmis au comité macédonien. La proposition de traduction de ce texte en lituanien sera transmise au comité lituanien. La langue du texte est la principale référence, en théorie sans distinction de la nationalité ni du lieu de résidence de l’auteur. Cependant, le réseau n’a pas vocation à traiter les textes issus de régions hors de la zone Europe / Méditerranée / Asie centrale. Quoi qu’il en soit, les propositions peuvent être étudiées au cas par cas, en liaison avec le comité concerné. Sauf exception motivée, ne sont acceptées que les oeuvres récentes. Les textes doivent être adressés directement au coordinateur du comité concerné, ou à la coordination générale en cas de besoin.

LES SELECTIONS

Chaque comité d’Eurodram établit deux sélections sur deux ans, de manière biennale donc, d’un maximum de trois textes chacune. Il ne peut pas y avoir plusieurs textes d’un même auteur dans la sélection. Il s’agit : – années paires : sélection des œuvres dramatiques de leur langue à traduire dans une autre langue européenne (ex-traduction) ; – années impaires : sélection des œuvres dramatiques d’autres langues européennes à traduire dans leur propre langue (in-traduction).

REPONSES

Par manque de moyens, les auteurs des propositions ne sont recontactés personnellement que dans le cas d’une réponse positive. Les résultats sont mis en ligne dans les semaines qui suivent la décision. Chaque auteur peut demander des retours de lecture. Il est souhaitable que ceux-ci puissent lui être transmis, de manière anonyme. Environ 300 textes circulent chaque année sur l’ensemble du réseau. Les textes soumis au comité français sont lus par une moyenne d’une dizaine de lecteurs.

LA SUITE

Ces sélections ne donnent (malheureusement) pas lieu à une rémunération. La sélection d’un texte original est une invitation aux traducteurs de sa langue à se lancer dans sa traduction. La sélection d’une traduction en extrait est une invitation au traducteur à la poursuivre. La sélection d’une traduction intégrale est une invitation aux metteurs en scènes et aux éditeurs à l’exploiter. Le réseau travaille en partenariat avec de nombreuses structures, ce qui lui permet de s’inscrire dans une dynamique de résidence d’auteurs, d’accompagnement des traducteurs et de recherches de partenariats au plan international.

Coordination générale : documentation@sildav.org

 

 

 

 

PALMARES 2017

COMITE FRANCOPHONE EURODRAM

PALMARES 2017

 

 

Le Comité francophone du réseau Eurodram s’est réuni le vendredi 10 mars à la Maison des Auteurs Sacd pour arrêter son palmarès 2016-2017 consacrée à des textes traduits. Parmi les 79 pièces reçues, ses choix se sont portés sur

ex aequo

GOOD BYE EUROPA de Davide Carnevali – traduit de l’Italien par Caroline Michel et J’APPELLE MES FRERES de Jonas Hassen Khemiri – traduit du suédois par Marianne Segol

NOTRE CLASSE de Tadeusz Slobodzianek – traduit du polonais par Cécile Bocianowski

Ces trois pièces sont donc retenues pour être recommandées aux différents acteurs de la vie théâtrale française en vue de leur production ou de leur édition s’il y a lieu

Par ailleurs, au sein de ce corpus de grande qualité générale, un certain nombre de pièces ont vivement retenu l’attention des lecteurs et méritent qu’on s’y intéresse au-delà de cette sélection réduite. Il s’agit de:

AU DÉBUT ET À LA FIN DES TEMPS de Pavlo Arie – traduit de l’ukrainien par Aleksi Nortyl et Iulia Nosar –

ANTARCTIQUE de Christina Kettering – traduit de allemand par Katharina Stalder

NERIUM PARK de Josep Maria Miro – traduit du catalan par Laurent Gallardo

TES HEROS, MES REVES de Karen Köhler – traduit de allemand par Nicole Desjardins

ANGRY BIRDS de Bassa Djanikashvili – traduit du géorgien par Gerry Clappier, Maia Kiasiashvili et Clara Schwarzenberg

COMMENT RETENIR SA RESPIRATION de Zinnie Harris – traduit de l’anglais par Blandine Pélissier

GRAINE SAUVAGE de Yannis Tsiros – traduit du grec par Cécile Inglesis Margellos

LES MONOLOGUES SYRIENS de Iman Aoun – traduit de l’arabe par Sumaya Al-Attia, Marguerite Gavillet Matar, Krystel Khoury et Marianne Weisshorn

LONDINIUM de Demian Vitanza – traduit du norvégien par Terje Sinding

 

Ces textes nous ont été proposés pour l’essentiel par leurs traducteurs. Avec leur autorisation, nous serions très heureux de vous faire suivre un de ces manuscrits si vous le désirez, ou de vous communiquer les coordonnées de leur agent ou de leur éditeur.. Pour la sélection des autres comités européens, veuillez vous rendre sur le site de la Maison d’Europe et d’Orient http://www.sildav.org/component/content/article/503

 

Good Bye Europa lost words de Davide Carnevali

  

GOOD BYE EUROPA -LOST WORDS

DAVIDE CARNEVALI

 

 

Second volet du diptyque de l’Europe

Drame politico futuriste en 7 tableaux

Titre original Good Bye Europa. Lost words

Pièce écrite en 2014 avec le soutien du Theatertreffen Berlin

Traduite de l’italien par Caroline Michel 2015

Mise en espace à La Mousson d’été en 2015 par Véronique Bellegarde.

 

La pièce

Au début du 21ème siècle, le grand projet d’une Europe unie est sérieusement remis en cause.

La crise économique des dernières années a mis à mal un certain modèle de statut social et le concept même de social-démocratie ; les nationalismes ressurgissent et le sentiment d’appartenance à une communauté est en train de se perdre. Un futur existe-t-il pour l’Union Européenne ? Et si oui, lequel? A quoi se destinent les nouvelles générations ? Quelle société leur souhaitons-nous, et que sommes-nous précisément en train de leur préparer ?

Hommes, femmes, animaux et objets sont les protagonistes de cette œuvre, où le discours perd sa fonction rationnelle et montre, au contraire, son inefficacité à décrire le monde, qui s’ouvre désormais à nos yeux comme une réalité informe. Les êtres humains prennent une dimension objective, les animaux une dimension anthropomorphique, et les objets s’animent ; la nature suit un cours aberrant, au sens étymologique du terme : elle dévie du parcours qu’elle devrait logiquement suivre, elle abandonne le droit chemin et se perd dans le chaos. Dans tout ceci, la composante linguistique joue un rôle fondamental car elle cherche elle-même à fuir cette logique, se réfugiant dans l’imaginaire ou le poétique. Le scénario est apocalyptique et on assiste à l’apocalypse du langage : la révélation de sa propre insuffisance et la manifestation de tout ce que les mots ne peuvent décrire.

Avec ce texte se referme le Diptyque de l’Europe. Sweet Home Europa était un texte sur la naissance de l’Europe. En revisitant les mythes bibliques contenus dans les livres de la Genèse et de l’Exode, ce texte parlait d’immigration et d’émigration, du choc des cultures et de la formation de l’identité, mais surtout de la peur de l’ « autre », de ce que l’on ne connaît pas. Lost Words, à l’inverse, est une œuvre sur le déclin de l’Europe. Elle va puiser dans les Evangiles et l’Apocalypse de Jean un substrat mythologique et une certaine symbolique permettant d’interpréter le lien profond entre un système de marché et une vision bien précise du monde qui se sont imposés de façon hégémonique dans la société occidentale contemporaine. Tous deux basés sur la nécessité d’attribuer une valeur (économique, linguistique) univoque et définissable à tous les éléments, dans un système stable capable d’imposer un ordre à la réalité ; et, pour cette raison même, tous deux incapables de la comprendre dans sa totalité.

Lost Words a été écrit avec le soutien du Theatertreffen Berlin, qui, dans le cadre du 35ème anniversaire du Stückemarkt, en 2013, a proposé aux auteurs invités d’écrire une œuvre courte sur le thème « Décadence et déclin de la civilisation occidentale ».

Davide Carnevali

 

 

Note de lecture

Cette pièce noire et sans compromis dresse un tableau d’un monde en perte totale de repères, désormais privé de toute éthique morale et déontologique. L’ironie violente de ce texte se niche précisément dans le fait que sa teneur surréaliste – dont l’auteur use et abuse pour le bonheur d’une théâtralité sans cesse renouvelée – résonne pourtant à nos oreilles de façon étrangement familière. On reconnaît dans cette folie où les humains ne sont plus présents au monde que pour son aspect économique, où les animaux travaillent et les objets parlent autour d’un verre, où les anges sont attachés en laisse, l’aberrante réalité dans laquelle nos existences tentent de survivre, et de faire survivre le monde ancien – symbolisé ici par le mythe biblique – sur lesquelles elles s’enracinent. En effet, les paroles de l’Apocalypse de Jean s’insinuent ça et là, comme des ruisselets de sang, comme des paroles pleines et fortes, dans la froideur de la langue de bois anglo-saxonne d’un monde politique si obnubilé par son pouvoir et par lui-même, qu’il se réduit désormais à trois êtres humains.

Par ces ruptures stylistiques, de vocabulaire, mais aussi, de langue, d’écriture – à des courtes répliques économiques et utilitaires, viennent subitement se greffer des passages lyriques emprunts de mythe pur – Davide Carnevali place le lecteur et le spectateur dans la folle schizophrénie que propose le monde contemporain, et plus particulièrement, ceux qui le dirigent. Comme dans Variations sur le modèle de Kraepelin, où le texte lui-même était Alzheimer dans sa structure dégénérative, dans Lost Words, l’Apocalypse a lieu dans sa forme et son contenu, et là encore, c’est le langage lui-même qui échoue, qui rend les armes, puisque à la fin, les objets parlants décrètent qu’ils n’ont même pas de bouche, tandis que le texte funèbre final et totalement « déréglé » dans sa forme, dénonce la perte de l’imagination.

Une pièce noire, aux lueurs caravagesques : celle du rire qui éclate au détour d’un Ours qui danse ivre, celle de la tendresse qui sur fond de cruauté et de froideur, s’illumine d’une dimension précieuse, se palpe, se sent, se ressent, et donne envie, plus que jamais, de la préserver comme une espèce menacée.

Caroline Michel

 

L’ auteur

Né à Milan en 1981, Davide Carnevali vit et travaille entre Berlin et Barcelone. Sa recherche se concentre sur des modèles de dramaturgie européenne contemporaine qui rompent avec les principes aristotéliciens de cohérence, linéarité chronologique et relation cause à effet. Parallèlement à son activité universitaire, il est également traducteur du catalan et du castillan. Il dirige également des séminaires d’écriture dramatique et de théorie du théâtre ; en 2012 il a été invité en tant que professeur à l’ Institut Universitaire National de l’Art de Buenos Aires.

Depuis 2013 il fait partie du Comité de Dramaturgie du Teatre Nacional de Catalogne; il est par ailleurs membre du conseil de rédaction de la revue catalane “Pausa” et il écrit pour différentes revues italiennes et latino-américaines sur le théâtre allemand, espagnol, catalan et argentin.

En tant que dramaturge il s’est formé avec Laura Curino en Italie, et avec Carles Batlle à la Sala Beckett et l’Institut del Teatre de Barcelone; il approfondit ensuite ses études en Espagne et en Allemagne avec Martin Crimp, Biljana Srbljanović, José Sanchis Sinisterra, Hans-Thies Lehmann, John von Düffel, Simon Stephens, Martin Heckmanns.

Avec Variations pour le modèle de Kraepelin, il a obtenu en 2009 les prix “Theatertext als Hörspiel” au Theatertreffen de Berlin et “Marisa Fabbri” au Premio Riccione pour le Théâtre, et en 2012 le “Prix des Journées de Lyon des auteurs”(pour le texte original et la traduction française).

Son texte Come fu che in Italia scoppiò la rivoluzione ma nessuno se ne accorse a reçu le “Premio Scintille” du Théâtre d’Asti en 2010 et le « Prix Borrello pour la nouvelle dramaturgie » en 2011.

Sweet Home Europa a été créé en Allemagne en 2012 dans une production de la Schauspielhaus Bochum et en version radiophonique par la Deutschlandradio Kultur. En 2013, il a été intégré parmi les 35 auteurs les plus représentés de l’histoire du Stückemarkt Theatertreffen, qui à cette occasion a commandé et subventionné l’écriture de la seconde partie du diptyque, Lost Words. La même année, son texte Portrait d’une femme arabe qui regarde la mer a reçu en Italie le Premio Riccione 2013.

Ses œuvres sont représentées dans divers festivals et saisons théâtrales internationales. Elles sont traduites en allemand, français, espagnol, catalan, anglais, estonien, polonais, roumain, grec, hongrois.

 

Pièces traduites en français :

Variations sur le modèle de Kraepelin – Editions Actes Sud papiers,

Sweet Home Europa,

Good Bye Europa, Lost words

Portrait d’une femme arabe qui regarde la mer – Editions Actes Sud papiers

L’heure de Religion

 

La traductrice

Caroline Michel est comédienne, assistante à la mise en scène et traductrice d’italien.

Elle se forme en tant que comédienne au conservatoire de Montpellier puis à l’ESAD à Paris. Elle fait ensuite des études de langue et littérature italiennes à Paris III et se spécialise dans la traduction littéraire. En 2001, elle obtient le prix italien Pier Paolo Pasolini pour son mémoire de maîtrise “Pasolini poète, problèmes de traduction”.

Elle traduit des auteurs de théâtre italiens contemporains tels que Pier Paolo Pasolini, Fausto Paravidino, Letizia Russo, Antonio Tarantino, Francesco Silvestri, Angela Dematté, Stefano Massini, Davide Carnevali, Gabriele di Luca… Plusieurs de ses traductions sont publiées chez l’Arche, Actes Sud et aux Solitaires Intempestifs.

A la demande des metteurs en scène Jean Lambert-Wild et Laurent Fréchuret, elle a réalisé de nouvelles traductions d’Orgie et Calderon de P.P.Pasolini.

Elle est membre du comité italien de la Maison Antoine Vitez qui lui a attribué plusieurs bourses de traduction. Par ailleurs, elle travaille régulièrement pour le surtitrage français de spectacles italiens pour le Festival Face à Face et auprès des compagnies de théâtre de Pippo del Bono, Motus, Emma Dante, Lucia Calamaro, Daria Deflorian et Antonio Tagliarini…

De Davide Carnevali, elle a également traduit Variations pour le modèle de Kraepelin pour lequel elle a obtenu le prix des Journées des auteurs de Lyon pour la traduction, Sweet Home Europa, retenue par le Bureau des lecteurs de la Comédie Française, Portrait d’une femme arabe qui regarde la mer, L’heure de Religion (courte pièce écrite à la demande de la metteur en scène Véronique Bellegarde)

 

Résumé en anglais

GOOD BYE EUROPA – LOST WORDS
DAVIDE CARNEVALI

Futuristic politico drama in 7 scenes
Translated from Italian by Caroline Michel in 2015
Lost Words was written with the support of the Theatertreffen Berlin as part of the Stückemarkt’s 35th anniversary in 2013

A futuristic political drama, inspired by the crisis surrounding the building of the European Union. The play describes a world of unregulated capitalism where everything (including humans, animals and objects) is disposable, merchandisable and therefore exhaustible.  Men and women are no longer distinguished from each other, and they in turn cannot distinguish themselves from animals. Ukrainian bears who dance drunk on tables are liable to be revoked. Obsolescence afflicts humans in the same way as worn out machines and their tired organs are used to make canned food for humanitarian actions.

 

Résumé en allemand

GOOD BYE EUROPA – LOST WORDS
DAVIDE CARNEVALI

Futuristisches politisches Drama in sieben Szenen
Zweiter Teil des Diptychons über Europa
Übersetzung aus dem Italienischen von Caroline Michel 2014
Lost Words wurde mit Unterstützung des Theatertreffens Berlin 2013 verfasst.

Futuristisches Theater über die Abwege der globalisierten Wirtschaft und den Zynismus eines deregulierten Kapitalismus für den alles nutzbar, verwertbar und somit auszubeuten ist. In dieser Welt gibt es keine Unterschiede mehr. Männer und Frauen unterscheiden sich untereinander genauso wenig wie von den Tieren, ukrainische Bären, die betrunken auf den Tischen tanzen, müssen mit der Entlassung rechnen, Menschen und Maschinen veralten gleichermaßen, verdorbene Organe werden zu Lebensmittelkonserven für humanitäre Hilfslieferungen verarbeitet.