L’accident de Bertrand

L’ACCIDENT DE BERTRAND
EMILIE LECONTE

Pièce écrite en 2015 à Paris.
Sélectionnée en 2015 par le comité de lecture des E.A.T.
Sélectionnée par le Festival « Les Inédits de Cahors »
Finaliste du prix « Les jardins d’Arlequin ».
Soutenue par le collectif « A mots découverts »
Publiée aux Editions ETGSO en 2017
Traduite en allemand par Wolfgang Barth en 2018

Résumé

Après son accident, Bertrand est devenu un véritable centre d’intérêt à la fois pour les spécialistes qui n’ont aucune réponse aux raisons de son état ni aucun traitement adapté comme pour ceux qui le connaissent ou prétendent le connaître (sa mère inquiète, sa famille curieuse, sa petite voisine et une ancienne connaissance qui vit une histoire nouvelle) Et chacun à son tour le bombarde de questions sur son lit d’hôpital. Mais Bertrand n’a au fond, qu’une seule idée en tête, confectionner des confettis avec sa poinçonneuse. Confettis dont la chute comme le battement d’aile d’un papillon provoque au loin des catastrophes.

Comédie tirant vers l’absurde, amusante et agréable à lire qui pose de manière humoristique la question de la normalité et de l’identité.

Emilie Leconte

Ancienne étudiante de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris-Cergy et licenciée de Philosophie, elle écrit aujourd’hui des pièces qu’elle met en scène dont « Murmures amoureux », un projet de théâtre documentaire ainsi que « Le Fil de Mots », un spectacle écrit pour les Arts de la Rue.
Par ailleurs, elle écrit et réalise des courts métrages dont « Rue des Carmes » qui a obtenu le Prix Qualité du CNC.
Elle participe régulièrement à la création de « Bals littéraires » et anime des ateliers d’écriture auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
« J’aime l’été, la maîtresse et les hot-dogs », coécrit avec Marie-Pierre Cattino suite à un atelier d’écriture mené avec des enfants d’une classe pour primo arrivants, est publié aux Editions Koinè en 2017.

Pig Boy 1986-2358

PIG BOY 1986-2358
GWENDOLINE SOUBLIN

Pièce écrite à Lyon, entre avril 2016-avril 2017
La première partie de Pig Boy 1986-2356 est une commande de la Sala Beckett dans le cadre de l’Obrador d’Estiu de Barcelone.
Il fait partie de la sélection 2018 du festival Mange ta Grenouille ! de Prague en République Tchèque.
Le texte intégral a reçu le prix des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre 2017.
Publication par les Éditions Espaces 34 / janvier 2018
Traduction intégrale en tchèque, traductions partielles (première partie) en catalan par Gemma Beltran et en anglais par Simon Scardifield

Resumé

Pig Boy 1986-2358 est un texte-gigogne en trois parties.
La premi7re partie raconte l’histoire d’un jeune éleveur de porc français en proie à la crise agricole des années 2010 et qui se rêve Cow-Boy plutôt que Pig Boy. La deuxième imagine Pig Boy, porc-star de la marque de jambon PERTA et descendant direct d’un des porcs de cet éleveur breton, qui est accusé d’avoir copulé avec une fan Japonaise, et qui se retrouve sous le feux des projecteurs à l’occasion d’un procés médiatique virtuel où le public peut décider de son sort. La dernière partie propose une échappée vers un futur onirique. Nous sommes dans la tête d’une truie qui s’échappe d’une maternité dans laquelle elle mettait bas à des bébés humains. C’est l’histoire de sa fuite vers la forêt – et c’est l’histoire de la réconciliation des trois histoires où bêtes et hommes se cherchent une raison d’être, au milieu des flux technologiques et la montée du transhumanisme.
Quitte à inventer une nouvelle espèce?

Note d’intention

En juillet 2016, j’ai été invitée à participer à la résidence de l’Obrador d’Estiu de la Sala Beckett de Barcelone. Dans ce cadre, j’ai dû répondre à la commande d’un texte court autour de la thématique du pouvoir. De là est née la première partie de Pig Boy 1986-2358 et l’envie de déplier une colère naissante dans un texte plus ambitieux.
Cette colère, d’où vient-elle? De mes racines. Je suis petite-fille d’agriculteurs bretons. Et si mes grands-parents sont aujourd’hui retraités et la ferme inexploitée, il n’empêche que mon histoire familiale trouve des échos dans l’actualité récente. Depuis quelques années en effet, l’agriculture française traverse une crise sans précédent. Le cours du lait est en chute libre, celui du porc aussi, et chaque jour, un à deux agriculteurs mettent fin à leurs jours, dépassés par une PAC et un ministère de l’Agriculture qui les laissent exsangues, endettés et désespérés – eux qui aiment pourtant leur métier. C’est d’abord de cela dont j’ai voulu parler : de cette agriculture moderne qui dans les années 60 a connu son heure de gloire mais qui maintenant, à force de compétitivité et d’industrialisation, a fini par appauvrir ses fils de la terre (beaucoup vivent avec le RSA) et leur a donné une place moindre dans notre société. Cette maltraitance, nous la retrouvons aussi du côté des animaux d’élevage et de leur condition de vie. La société de surconsommation a engendré des bêtes malades, entassées et tuées avec peu d’égard – il s’agit de rentabiliser plutôt que prendre soin. Un même champ sémantique se dessine, du côté des hommes comme des bêtes, celui de l’oppression.
Bien des scientifiques et des géants de la Silicon Valley pensent désormais l’avenir avec une perspective transhumaniste très éloignée de la nature – de laquelle, disent-ils, nous pourrions nous émanciper. La mort est une maladie dont il faut comprendre comment guérir. Ici la bio-science a pris le pas sur l’industrie, comme avant l’industrie avait pris le pas sur les outils. Les agriculteurs – hommes premiers – deviennent les figures has-been d’un âge de pierre que les gourous modernes disent révolu. Penser les technologies et les animaux revient à penser notre identité. Notre « nature ». Notre devenir, donc.
Car à quoi bon l’agriculture si l’on peut faire de la viande synthétique? À quoi bon le cochon s’il n’est d’aucune utilité pratique, gustative? À quoi bon la vie réelle si la vie virtuelle, les NBIC (Nanotechnology, Biotechnology, Information technology and Cognitive science) peuvent constituer une nouvelle façon d’être vivant? C’est quoi, « être vivant »? Quelle est notre histoire fondatrice ? Comment un système en chasse un autre? Quelle légende s’imprimera dans les médias – et dans la future Bible ?
Ce sont toutes ces questions que j’ai souhaité soulever au travers d’un texte-gigogne qui traverse trois temps, trois registres de langues, trois réalités, trois virtualités. Ces trois histoires n’en sont en fait qu’une seule : celle d’un personnage symbolique, Pig Boy, qui lutte contre un système sélectif écrasant et tente de définir son « identité » au milieu d’un monde uniformisé et qui élimine de façon quasi eugéniste ceux qui ne correspondent pas au modèle dominant, à l’espèce dominatrice.

Cochons et hommes, même combat pour leur survie ?

Gwendoline Soublin

Née en 1987, Gwendoline Soublin se forme d’abord comme scénariste à Ciné-Sup, Nantes. Puis elle poursuit des études au Conservatoire d’Art Dramatique du 18ème à Paris. Parce qu’elle aime s’investir dans des aventures multiples elle a entre autres : animé des ateliers d’écriture, joué sur des places de village, pratiqué l’art-thérapie en tant que clown auprès de patients âgés atteints d’Alzheimer et cérébro-lésés, écrit pour le webzine Rhinocéros, chroniqué sur une radio associative de Montreuil, créé le collectif M’as-tu vu? et semé des graines de rêverie lors de voyages ou en participant à nombreux festivals de cinéma…

En 2014, elle a reçu l’aide d’Encouragements du CnT pour sa deuxième pièce, Swany Song, et en 2015 elle a été accueillie à la Chartreuse-CNES – pour y écrire une pièce jeunesse, Les Monstres, lue pendant La Belle Saison. L’été 2016, elle a fait partie de l’Obrador d’Estiu de la Sala Beckett à Barcelone pour laquelle elle a écrit un texte traduit en anglais/catalan, Pig Boy 1986-2358 (Lauréat des Journées des Auteurs de Lyon 2017 / publication par Espaces 34 en janvier 2018 / sélection par le festival tchèque Mange ta grenouille!). L’un de ses derniers textes, Vert Territoire Bleu, a été lauréat du label Jeunes Textes en Liberté (mise en espace Hakim Bah, en partenariat avec la MC93) et du comité de lecture Le Plongeoir du Glob Théâtre de Bordeaux. Elle travaille également avec des marionnettistes de l’ESNAM (Coca Life Martin 33CL / publication aux éditions Koïné en octobre 2017) et la Collective (120H / représentations à la NEF-PANTIN, Festival international de la marionnette de Charleville-Mézières…). Ce printemps 2017, elle a été en résidence au théâtre Am Stram Gram de Genève pour y écrire un texte jeunesse, Qu’on va où ?. Ses textes sont également édités par Drameducation (Une poule sur un mur et Harmonie Pilote in Tome 3 et 4).

En 2017-18, elle fera partie du projet TOTEM(s) initié par la Chartreuse-CNES où elle travaillera à l’écriture de maquettes d’opéra en partenariat avec des compositeurs européens pour les Journées d’été du festival d’Avignon 2018. Elle rejoindra également l’équipe des autrices performeuses de F3, Solenn Denis, Aurore Jacob et Julie Ménard, en résidence au 104 puis en représentations à La Loge en février 2018.

En cette rentrée 2017, elle travaille à l’écriture d’une nouvelle pièce, PUCELLE, autour de la figure de Jeanne d’Arc – mise en scène Marion Lévêque. Et est également chargée de cours aux université de Paris-Nanterre et Valence où elle donne des ateliers d’écriture.

Depuis 2015, elle est étudiante au sein du département Écrivain Dramaturge à l’E.N.S.A.T.T. de Lyon.

Autres pièces remarquées en 2018

 

AUTRES PIECES REMARQUEES
EURODRAM 2018

Au delà des quatre pièces retenues dans son palmarès 2018 et au terme d’un choix très difficile, le comité francophone souhaite également recommander ces pièces que l’ensemble des lecteurs ont vivement appréciées.

 

POINGS
Pauline Peyrade

Date d’écriture : 2015-2016
Editions Solitaires Intempestifs (novembre 2017)
Lecture au Forum des nouvelles écritures dramatiques européennes de Bruxelles
Création programmée au Préau CDR Vire (2018)
Traduction partielle en espagnol (Partie est)

Poings est un polyptique qui raconte un combat pour le ressaisissement de soi après une séparation amoureuse. La pièce travaille les motifs de la rupture et de la désorientation au cœur de la mémoire traumatique à la fois dans le fond et par la forme. Elle se compose de cinq parties, pour cinq moments de l’histoire d’amour, de la rencontre à la séparation, racontés selon le point de vue d’une femme en état de choc qui tente de trouver du sens à son histoire. Afin de rendre sensible sa perte de repères, les parties proposent chacune une forme en rupture avec les autres et sont agencées dans une chronologie bouleversée. En sous-texte, les questions de l’interdépendance, de l’aliénation, de la violence quotidienne et consentie, cet endroit trouble qui unit deux personnes qui s’aiment à couteaux tirés, mais qui s’aiment quand même.

 

TIAMAT
Ian de Toffoli

Année et lieu d’écriture : Luxembourg, 2016-2017
Année et lieu de sa création : Mars 2018, Théâtre du Centaure, Luxembourg
Comités de lecture qui l’ont recommandée : Théâtre du Centaure de Luxembourg, CDN du NEST de Thionville

Sur le seuil d’un bar de quartier, il est là. Il pousse la porte bizarrement attiré par son enseigne – un lézard. Il est le dernier client, demande qu’on lui serve encore un verre. Il dit redouter devoir rentrer chez lui, redouter la question quotidienne de sa femme sur le déroulement de sa journée, car il devrait lui répondre que, aujourd’hui, il a conclu un deal inhabituel. Il dit être avocat d’affaire, appartenir à un autre monde caché derrière les murs des grands cabinets ou des ports francs. Il dit appartenir à cette classe qui s’enrichit malgré la crise, malgré les restrictions, malgré les guerres, alors que le reste de la population s’appauvrit.

 

PUTREFIÉS
Veronika Boutinova

Pièce écrite en 2016 en résidence la villa Marguerite Yourcenar
Bourse conseil général du Nord
Finaliste prix de Guérande 2017

Putréfiés se veut un hommage aux cadavres des migrateurs pourrissant au fond des mers, elle est un mausolée offert à tous ceux qui ont risqué le pire pour tenter une vie meilleure. Putréfiés donne la parole à ces voyageurs invisibles, dont nous ne pouvons que deviner l’agonie, tandis que nos dirigeants se demandent s’ils peuvent les accueillir.
Sous l’égide d’Archimède de Syracuse qui traverse l’espace-temps pour évoquer ses découvertes scientifiques aquatiques, la pièce de Veronika Boutinova est avant tout une fable poétisée, celle de la jeune Magda qui entend par le biais de sa chevelure immense flottant dans la Manche les voix des migrateurs noyés dans les mers européennes. Une voix précisément réclame la jeune bénévole calaisienne, celle d’un homme qui flotte en Méditerranée, qu’elle décide de retrouver. Magda et son frère Baptiste, enfin enclin à l’engagement actif, parviennent à Lesbos, où ils aideront les volontaires à sauver les naufragés ou à réconforter les rescapés. Ils découvriront que la voix du noyé qui hante Magda est celle d’un Syrien mort, flottant au-dessus des corps de sa femme et de sa fillette, soucieux d’être déposé dans le fond de la mer pour les retrouver.

 

NO BORDER
Nadège Prugnard

Pièce écrite entre 2015 et 2017 notamment dans La Jungle de Calais
Résidences d’écritures : Le Channel à Calais, La Comédie de Béthune, La Chartreuse
Publication en cours et négociation avec les éditions Al Dante
Plusieurs lectures publiques et mises en espace à Villeneuve lez- Avignon, Béthune, Montluçon, Clermont-Ferrand, Paris, Marseille ….)
Création en novembre 2018 par la cie HVDZ dirigée par Guy Alloucherie

No Border est un texte inspiré d’un travail d’écriture de terrain que j’ai mené pendant deux ans à arpenter la « Jungle » de Calais à la rencontre des exilé(e)s hommes et femmes qui fuient la guerre et la dictature dans leurs pays et qui espèrent trouver asile en Europe. No Border est un poème ininterrompu, pensé pour 1 ou 15 ou X (acteurs chanteurs danseurs et circassiens), un monologue pluriel et haletant imaginé comme la flamme fragile que se passe de main en main les coureurs de marathon.

 

L’ATOME
JULIEN AVRIL

Pièce écrite à Paris entre 2011 et 2014.
Création à Toulon, novembre 2017
Reprise au Théâtre de Belleville du 6 au 10 décembre 2017
Lauréate de l’aide à la création pour les dramaturgies plurielles d’ARTCENA.

Dans un espace entre bunker, laboratoire et squat d’artistes, quatre personnes se documentent, s’interrogent et représentent les liens entre l’humanité et la radioactivité. Tchernobyl, l’atelier des Curie, le bombardier Enola Gay, le village de Plogoff sont tour à tour leur terrain de jeu et de questionnement. En présentant des documents tels quels ou élaborés de manière poétique et théâtrale, ils invitent le public à entrer en réaction avec cette matière instable, explosive et controversée.

 

BERLIN SEQUENZ
Manuel A Pereira

Editions Espace 34 (2017)
avec le soutien du centre Wallonie-Bruxelles

Jeunes berlinois contestataires, ils refusent de demeurer les spectateurs du monde et mènent des actions solidaires pour devenir les acteurs de sa transformation. Mais chez certains d’entre eux, la révolte pousse à des extrémités que le collectif voudrait éviter. D’un côté ceux qu’on rangerait dans le camp alter-écolo et de l’autre ceux qui sont proches du black block ou du comité invisible français. Opposition entre des « révolutionnaires » pragmatiques et un peu embourgeoisés et Jan plus romantique, théorique et entier jusque dans ses contradictions.

 

UN DEMOCRATE
Julie Timmerman

Ecriture 2015-2017 à Paris
Lectures à la Maison des Métallos en novembre 2015, à Confluences en mars 2016 et au Rond-Point dans le cadre de la Piste d’envol en avril 2016.
Recommandation A Mots Découverts, Comité de lecture du Théâtre du Rond-Point
Création en 2016 au centre culturel Aragon Triolet d’Orly

Eddie vend du savon, des pianos, des cigarettes. Non, il ne vend pas : il fait en sorte que les gens achètent. Eddie est américain, neveu de Freud et inventeur des Relations Publiques – une méthode de manipulation des masses sans précédent. Il fait fortune quand partout c’est la crise, organise des coups d’Etat et conseille les puissants, ses ouvrages inspirent même la propagande nazie… mais Eddie se proclame toujours démocrate. Que reste-t-il de la Démocratie à l’ère du Big Data et de l’hyper-communication ?

 

ARTHUR ET IBRAHIM
Amine Adjina

Texte écrit en 2017
Lauréat de la bourse Beaumarchais – SACD 2017.
Création au Tarmac en janvier 2018 et tournée jusqu’en avril
Editions Actes Sud Papier 2018.

Pour satisfaire aux souffrances et angoisses de son père, persuadé de ne pas être aimé par les français, le jeune Ibrahim arrête de jouer avec son copain Arthur parce qu’il n’est pas arabe. Arthur ne comprend pas cette décision et refuse cet état de fait. Alors, tous deux imaginent une chose folle : la transformation d’Arthur en arabe.

 

GENS DU PAYS
Marc-Antoine Cyr

Pièce écrite en 2016-2017 à la Chartreuse de Villeneuve les Avignon
Bourse d’écriture du Centre National du Livre en 2016.
Finaliste du prix Laurent Terzieff du Théâtre Lucernaire en 2017.
Lectures publiques par la cie Épaulé-Jeté à l’Espace Renaudie d’Aubervilliers, au Théâtre de la Huchette et au Théâtre Lucernaire à Paris.

Un garçon coincé dans un bureau de police. Retrouvé paumé dans la rue sans papiers, sans argent sur lui. Refusant de jouer le jeu. Ce même garçon dans sa classe. – Son professeur veut qu’il parle de lui, de sa France à lui, de son pays d’origine. Mais lui, il vient du coin de la rue. Refusant de jouer le jeu. Déchiré entre ce qu’il est, ce qu’il voudrait être et ce qu’on voudrait qu’il soit, Martin Martin cherche sa voie.