Palmares 2015

Le Comité francophone du réseau Eurodram s’est réuni lundi 16 mars 2015 à la Maison d’Europe et d’Orient pour arrêter son palmarès concernant le corpus de textes traduits depuis des langues de l’espace Europe / Méditerranée / Asie centrale qu’il a examiné au cours de cette session. Sur les 97 pièces reçues,  ses choix se sont portés, par ordre de préférence, sur :

  • MAMELOSCHN, LANGUE MATERNELLE de Marianna Salzman, traduit de l’allemand par Charlotte Bomy
  • PATRIOTIC HYPERMARKET de Milena Bogavac et Jeton Neziraj, traduit de l’albanais et du serbe par Karine Samardzija, avec la collaboration d’Arben Bajraktaraj
  • AU MILIEU DES NUAGES d’Amir Reza Koohestani, traduit du persan par Tinouche Namzjou

Ces trois pièces sont donc retenues pour être promues auprès du théâtre francophone. Par ailleurs, un certain nombre de pièces ont également retenu l’attention des lecteurs et méritent qu’on s’y intéresse au-delà de cette sélection réduite. Il s’agit de:

  • CIEL de Gilad Evron, traduit de l’hébreu par Zohar Wexler
  • RETOURS de Fredrik Brattberg, traduit du norvégien par Terje Sinding
  • LES CORPS PERDUS de José Manuel Mora,  traduit de l’espagnol par David Ferré
  • BESLAN / UN SAPIN AU CIMETIERE d’Alan Kazbegi, traduit du russe par Bleuen Isambard
  • LE GRAND LAPIN BLANC d’Ivan Vidic, traduit du croate par Karine Samardzija
  • EFFLEUREMENT d’Asja Srnec Todorovic, traduit du croate par Christine Chahloub
  • VIE PRIVEE d’Ulrike Syha, traduit de l’allemand par Silvia Berutti-Ronelt et Anne Monfort
  • CONCERTINAS de Julio Fernandez Pelaez, traduit de l’espagnol par Jean-Pierre Martinez
  • LES UNICELLULAIRES de Jalal Terhani, traduit du persan par Liliane Anjo
  • MALASTRADA de Tino Caspanello, traduit du sicilien par Stéphane Resche
  • LA GENETIQUE DES CHIENS de Venko Andonovski, traduit du macédonien par Maria Béjanovska

Ces textes (dont certains ne sont que partiellement traduits) nous ont été proposés via le réseau Eurodram et, pour certains, par les auteurs ou les traducteurs eux-mêmes. Avec leur autorisation, nous serions très heureux de vous faire suivre un de ces manuscrits si vous le désirez, ou de vous communiquer les coordonnées de leur agent.

AUTRES TEXTES REMARQUES

CIEL de  GILAD EVRON

  • Pièce écrite en 1998
  • Langue : Hebreu
  • Traduite par Gérard Herz et Zohar Wexler (2000)
  • Création au Théâtre de Jerusalem dans une mise en scéne d’Ofira Hanig (1999)
  • Lecture publique en France à Théâtre ouvert mise en voix de Michel Didym (2003)

Dans un cabaret sordide, le directeur au bord de la faillite engage un nouveau présentateur et une équipe prodigieuse. Il espère donner un spectacle comme il n’en existe nulle part ailleurs. La réalité et l’illusion se mêlent, et l’esprit du directeur se perd.
Un enfant, à la voix sublime, fait partie de l’équipe. C’est l’histoire à l’envers de Pygmalion : le directeur du cabaret tombe amoureux de la voix de l’enfant, il veut la préserver des lois de la nature. Dans sa folie « artistique », il ira jusqu’à sculpter dans la chair de l’enfant.
Toute la trame de l’histoire est orchestrée par le présentateur avec la virtuosité d’un prestidigitateur. Le public finit, lui aussi, par confondre réalité et spectacle.
 Dans cette pièce, Gilad Evron s’attaque à la culture-commerce, aussi bien qu’à la culture-idole. Il nous plonge dans un univers où tout est spectacle, tout est marchandise. Deux visions se confrontent : l’une permet au nom du sublime de commettre les pires atrocités, l’autre vise à doper le public avec les divertissements les plus bas.

Gilad Evron est né à Tel-Aviv en 1955. Il se forme à l’académie nationale des beaux-arts Bezalel à Jérusalem. Après avoir travaillé comme plasticien et éducateur dans des milieux défavorisés en Israël, il se consacre depuis le milieu des années 1980 à l’écriture théâtrale et cinématographique. Il est l’auteur d’une dizaine de pièces parmi lesquelles on peut citer Pluie, Jéhu (prix ACUM 1993), Ciel, Le Diable de Châtillon, Une montagne ne bouge pas (d’après Kagemusha de Kurosawa), Caan, Un cœur bon, etc. Il reçoit en 1997 le prix du Premier ministre. Son premier recueil de nouvelles sort en 2003 et son premier ouvrage de théâtre en 2009. Il reçoit en 2011 le prix du meilleur auteur dramatique israelien. En France, plusieurs de se spièces sont traduites et Ulysse à Gaza a été publiée par les Editions Théâtrales (2013

RETOURS de FREDRIK BRATTBERG

  • Titre original : Tillbakekomstene
  • Pièce écrite en 2011
  • Langue: Norvégien
  • Traduit du norvégien par Terje Sinding
  • Création au Norsk Dramatikkfestival 2011
  • Création en France par la Compagnie Divine Comédie au Havre et à Oslo (2014)
  • Manuscrit disponible chez L’Arche Editeur

Un couple se désespère dans sa petite maison d’un quartier pavillonnaire. Tous deux sont affectés par l’absence de leur fils, disparu depuis plusieurs semaines. Mais voilà que Gustave revient. Miracle ! Comme Lazare, boueux et épuisé. Et surtout affamé. Rapides effusions et émotions de circonstance. Sans la rudesse et la retenue propres aux scandinaves, on n’est pas loin du mélodrame. Avant de passer à table, le fils doit se sustenter. Et bien sûr, rien ne semble trop beau lorsqu’on revient d’entre les morts : petits plats dans les grands, gigot et restes de l’enterrement honorent le festin du retour de l’enfant prodigue. Lequel livre une explication assez peu convaincante de sa disparition. Qu’importe ! Il est revenu et la vie peut reprendre ses droits. Jusqu’à ce que Gustave disparaisse à nouveau en faisant de la barque, victime d’un accident de la circulation ou d’un arrêt cardiaque durant son sommeil.

Dramaturge et compositeur norvégien, né en 1978 à Porsgrunn, Fredrik Brattberg a fait ses débuts en 2008 sur la Scène des étudiants d’Oslo avec le jeu Il Knocks, Amadeus / Det Banker, Amadeus. Il a participé au Festival norvégien des dramaturges à Oslo à deux occasion avec Visite à la famille (2009), une pièce de théâtre sur les préjugés dans laquelle une famille norvégienne invite un musulman à dîner, et en 2011 avec sa comédie noire Retours, pour lesquels il obtient le prix Gledesglasset par la Guilde des Ecrivains (Dramatikerforbundet), puis par le prix Ibsen 2012. À l’été 2011, Il participe au Festival des nouveaux auteurs de théâtre de Copenhague avec Retours. Sa dernière pièce, Monsemann a été créée au prestigieux théâtre Dramatikkens Hus à Oslo.  

LES CORPS PERDUS de JOSE MANUEL MORA

  • Titre original : Los cuerpos perditos
  • Pièce écrite en 2008
  • Langue : Espagnol
  • traduit de l’espagnol par David Ferré (2012)
  • Publication en espagnol dans la collection Teatro Autor (SGAE) en 2009
  • Lecture publique en français par la Compagnie Peu Importe à Salon de Provence

Un physicien déçu par sa vie conjugale accepte un poste d’enseignant à l’université de Ciudad Juares (Mexique), Là, il fait connaissance avec les notables et découvre peu à peu les secrets qui rongent cette ville. Depuis une vingtaine d’années, plus de cinq cents corps de femmes y ont été retrouvés sans vie, après avoir été violés et torturés. Des meurtres qui pour de troubles raisons, associant politiques et narcotrafiquants, n’ont jamais été élucidés. Une écriture très dense qui ne cherche pas à expliquer ni à dramatiser à l’excès un fait divers particulièrement sanglant (qui a également inspiré de nombreux autres ouvrages dont un roman de Roberto Bolano) mais se contente de le raconter, presque de le banaliser. En donnant aux victimes tout comme aux investigateurs une véritable identité humaine. Et si le diable se cachait dans l’origine de l’univers ?

Auteur espagnol né à Séville en 1978, il suit une formation de comédien au Centre des Arts Scéniques d’Andalousie puis des études de dramaturgie à l’Ecole Royale Supérieure d’art dramatique de Madrid avant d’obtenir son master de théâtre à l’université d’Amsterdam. Il a été invité en tant qu’auteur au Royal Court de Londres, dans le cadre du programme des jeunes créateurs de Fonca (Mexique) et à deux éditions du Berliner Festspiele und Theatertreffen de Berlin. Il est actuellement directeur artistique de Draft.inn à Madrid. Ses pièces sont traduites dans plusieurs langues européennes.

BESLAN /UN SAPIN AU CIMETIERE d’ ALAN KAZBEGI

  • Titre original : Ёлка на кладбище
  • Pièce en cours d’écriture
  • Langue : Russe
  • Extrait de 9 pages traduit du russe par Bleuen Isambard (2015)
  • Texte à paraître aux Editions L’espace d’un instant

A l’issue de la prise d’otages et de l’assaut par l’armée russe de l’école N°1 de Beslan, un seul preneur d’otage reste en vie, Nourpacha Koulaev. Il est jugé lors d’un procès qui durera plusieurs mois en 2005. C’est le seul procès qui aura lieu concernant cette tragédie. La pièce repose exclusivement sur les comptes-rendus de ses 69 audiences. Un texte tout simplement nécessaire en terme de témoignage et qui repose sur un choix radical : celui de s’en tenir aux seuls échanges authentiques du procès.

LE GRAND LAPIN BLANC d’ IVAN VIDIC

  • Titre original : Veliki bijeli zec
  • Pièce écrite en 2002
  • Langue : Croate
  • Traduit du croate par Karine Samardzija (2014)
  • Création au Théâtre de Zagreb en 2004
  • Extrait publié dans l’anthologie Une parade de Cirque
  • Texte intégral disponible à la maison d’Europe et d’Orient

L’action se déroule dans un pavillon de chasse où les animaux, cloués aux murs après avoir été abattus, ricanent et hurlent, en proie à une obstination macabre et sauvage. C’est par le biais de la sexualité que Jela l’adolescente tente de se délivrer de ce pavillon de guerre appartenant à son père et de l’emprise des animaux empaillés. Mais plutôt que de fuir le délire de chasse paternel, la parade militaire et la bringue des soulards de l’armée, Jela s’y soumet et finit par rejoindre les trophées morts de son père. Jela prend un amant, volage et inconséquent, un peu comme on prendrait un animal de compagnie : une personne sur laquelle elle peut enfin exercer son pouvoir, qui elle peut témoigner sa tendresse sans aucune retenue, sans qu’on lui reproche un débordement excessif de sentimentalité.

Né en 1966 en Croatie, Ivan Vidic est un auteur dramatique et un romancier reconnu mais également un scénariste de longs métrages et de documentaires. Après un diplôme de dramaturgie au Conservatoire d’art dramatique de Zagreb, il travaille sur divers projets d’écritures filmiques pour le cinéma et la télévision. En 1998 et en 2001, il obtient le prix Marin Drzic du ministère croate de la culture pour Cœur de vieille et Octopussy. L’écriture de Vidic, marquée par la littérature du grotesque, le théâtre de l’absurde et l’imaginaire circassien du théâtre croate touche un très large public et explique la grande popularité de l’auteur dans son pays.    

EFFLEUREMENT d’ ASJA SNREC TODOROVIC

  • Langue : Croate
  • traduit par Christine Chalhoub (2012)

Un salon de coiffure, en périphérie. Bouboule, 22 ans, très maigre, lave les cheveux de Puce, 44 ans, bien en chair. La friction est ici une tentative de régénérescence, une métamorphose, malgré les sifflements d’une radio et les chocs violents provenus de l’extérieur, qui ramènent sans cesse à un passé qu’il s’agit de dépasser. Comment atteindre enfin cette quête du bonheur, comment pardonner sans oublier ?

Née en 1967 à Zagreb, Croatie. Asja Srnec Todorovic est diplômée en dramaturgie de l’École d’art dramatique de Zagreb et réside toujours à Zagreb. Dramaturge et réalisatrice de cinéma, elle écrit également des scénarios et des romans. Ses pièces ont été mises en scène ou en ondes en Croatie, en Angleterre, en France et en Allemagne. Ses textes sont peu représentés dans son pays. Seuls Mariages morts, L’Élan et Effleurement ont été montés en Croatie, les deux derniers dans une mise en scène de l’auteure elle-même, ainsi que Respire ! créé en 2007 par les élèves de l’Académie des arts d’Osijek, sous la direction de Miloš Lazin. En France, trois de ses pièces sont éditées par les Solitaires Intempestifs : Mariages morts (1998) et par les Editions L’espace d’un Instant (Bienvenue aux Délices du Gel et Respire ! en 2008

VIE PRIVEE d’ULRIKE SYHA

  • Titre original : Privatleben
  • Pièce écrite en 2008
  • Langue : Allemand
  • Traduit de l’allemand par Sylvia Berutti et Anne Montfort

Lorsqu’elle se retrouve dans le train pour aller rendre visite à son père, Karla ne sait plus vraiment où elle en est avec Rainer, l’homme marié qui ne cesse d’harceler son portable. Lutz est, lui, en voyage d’affaire pour le compte de l’entreprise Ackerman et Ackerman dont il est aussi un des héritiers. Le hasard qui lui fait retrouver cette femme croisée dans le wagon au bar d’un petit restaurant chinois et leur fait partager une relation sexuelle dans sa chambre d’hôtel ne le détourne pas de sa fuite en avant… Chacun d’eux a sa vie, ses problèmes, ses dépits ou ses petits succès. Rien de fort et de durable ne semble pouvoir se construire sur ces fondements mal établis. Et pourtant l’attirance s’opère. Une pièce aux relents d’amertume sur l’égoïsme d’un pays vide en train de se rétrécir.

Née en 1976 à Wiesbaden, Ulrike Syha est auteure dramatique. Après son baccalauréat, passé en 1995 à Mayence, elle fait une année de stage au Staatstheater de Darmstadt – d’abord dans le secteur de la dramaturgie, puis comme assistante metteur en scène. À partir de 1996, études de dramaturgie à l’École supérieure de la Musique et du Théâtre  » Felix Mendelssohn-Bartholdy  » de Leipzig. De 1999 à 2002, engagée comme assistante metteur en scène au Schauspiel de Leipzig, entre autres auprès d’Alexander Lang, Wolfgang Engel, Konstanze Lauterbach, Matthias Brenner, Johanna Schall et Peter Kastenmüller. Depuis l’été 2003, elle vit de sa plume à Hambourg.  

MALASTRADA de TINO CASPANELLO

  • Titre original: Malastrada
  • Pièce écrite En 2007
  • Langue : dialecte sicilien
  • Extrait de 15 pages traduit par Stéphane Resche
  • Création au Teatro Civile Festival de Vico del Gargano en 2008
  • Publication aux éditions Editoria & Spettacolo de Rome en 2012

Malastrada est une réflexion à propos du projet de pont qui devrait relier la Sicile au continent italien et de tout ce qu’il pourrait engendrer. Il ne s’agit donc pas d’une narration posthume des faits, des méfaits, des collusions et des intrigues. Il s’agit d’une histoire, une histoire possible, vraisemblable : une famille – père, mère et fils – en voyage vers la route qui relie l’île au continent . Un pèlerinage à travers les chemins désormais effacés, dans l’obscurité, sans même la lumière d’un réverbère. La traversée, objectif final du voyage, qui s’immisce comme une promesse sournoise dans les liens affectifs, déchaîne le conflit, l’écroulement définitif de la communication, et traîne les trois protagonistes vers une violence qui, toujours à l’affût dans leurs non-dits, met à nu les malheurs du chantage.

Tino Caspanello est né en 1960 à Pagliara dans la province de Messine (Sicile). Auteur, acteur et metteur en scène, il a créé la compagnie Teatro Pubblico Incanto au début des années quatre-vingt dix. Historien de l’art, il est également diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Pérouse au sein de laquelle il a soutenu une thèse en scénographie sur le théâtre de l’absurde. Son travail théâtral d’auteur, acteur et metteur en scène, tente de reconstruire, dans une vision métaphysique, des fragments de vie, des petites fulgurances quotidiennes que l’on a, trop souvent, du mal à percevoir. Tino Caspanello a reçu le Prix de l’ANCT (Association Nationale italienne des Critiques de Théâtre) en 2008.  

LES UNICELLULAIRES de JALAL TERHANI

  • Pièce écrite en 2003
  • Langue : Farsi
  • Traduit du farsi par Liliane Anjo (2013)
  • Présentation en lecture publicque lors de la manifestation Untitled par la compagnie Maps en Belgique ( 2012)
  • Texte à paraître aux Editions L’espace d’un instant

En prison, deux criminels planifient des cambriolages qui, invariablement ratés, les ramènent sans cesse à leur cellule de départ. Un guide philosophe et un sans-logis tombent sur le sac d’un écrivain dans lequel se trouvent une bombe prête à exploser quatre-vingts jours plus tard et un bout de papier sur lequel figure une adresse qui les lancera à la recherche de l’écrivain. Deux inspecteurs à la table surdimensionnée de leur laboratoire analysent, révisent et répètent les traces laissées par un meurtrier … Trois espaces, trois mondes, trois temps: vingt ans du parcours d’un criminel, quatre-vingts jours sur la route d’un sans-logis, vingt-quatre heures de la vie d’un inspecteur. Trois épisodes qui pour nous lecteurs se déroulent en un même lieu et en même temps

Jalal Tehrani est né en 1968 à Téhéran. D’abord formé au design industriel, il étudie ensuite l’art dramatique à la faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran en même temps qu’il se lance dans l’écriture. Il met en scène ses propres pièces au début des années 2000 : Son succès auprès du public et des critiques est immédiat. Jalal Tehrani incarne rapidement l’un des meilleurs représentants de le jeune génération d’artistes de théâtre qui s’épanouit alors en Iran. Les autorités théâtrales semblent toutefois moins bien apprécier son travail et il est ainsi tenu à l’écart des planches théâtrales pendant plus de huit ans. Il se réinvente alors éditeur et pédagogue en fondant en 2008 l’institut Maktab Tehran, un centre culturel qui en plus de publier des oeuvres littéraires et des ouvrages théoriques, propose des formations dans différents domaines artistiques et organise des ateliers en collaboration avec les artistes contemporains les plus reconnus en Iran.   

CONCERTINAS de  JULIO FERNANDEZ PELAES

  •  Titre original : Concertinas
  • Pièce écrite en 2014
  • Langue : Espagnol
  • Texte traduit par Jean Pierre Martinez (2014)

La pièce est écrite pour un nombre indéterminé de personnages féminins et se déroule en un acte unique et continu dans un lieu complètement clos. Elle se constitue d’un long échange de propos qui s’entremêlent, s’entrechoquent sans vraiment se répondre et sans qu’on puisse réellement identifier celle qui les tient à ce moment précis. De très nombreux les sujets sont ainsi abordés, du plus futile au plus grave, en un tourbillon de parole qui vire au surréalisme. Et confine à une situation angoissante de claustration et de violence contenue.

Dramaturge, scénographe et metteur en scène, Julio Fernandez Pelaez œuvre pour la scène contemporaine depuis les années 90. Il est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Galice (ESAD).. Il dirige actuellement la compagnie Anómico Teatro et la revue des Arts de la Scène NÚA. Il a été le lauréat de nombreuses récompenses littéraires et finaliste du Premier Prix des Nouveaux Dramaturges (Premio Nuevos dramaturgos Lanau Escénica). En 2014, il a participé au Marathon d’écriture de Monologues de la AAT organisé par le Cercle des Beaux Arts de Madrid et au 19ème Salon International du livre théâtral. Il a publié par ailleurs plusieurs pièces de théâtre : Filamentos de tiempo, Manifiesto capitalista para destrozar corazones, Esgotar os ollos, O chapeu do indixente et Cielo Naranja, ainsi que des recueils de poésie et des romans. 

LA GENETIQUE DES CHIENS de VENKO ANDONOVSKI

  • Titre original : Genetika na kucinjata
  • Pièce ecrite en 2012
  • Langue : Macédonien
  • Extrait de 19 pages traduit par Maria Bejanovska (2014)
  • Grand prix Vojdan Cernodrinski 2012

La pièce commence par la mise à mort de trois chiots coupables, produits d’une génétique incertaine et coupables de miauler. Ignat, le patriarche, le banquier tout puissant a commandé leur disparition de même qu’il a délégué à son avocat la défense de son fils homicide. Et ces trois chiots aveugles peuvent en quelque sorte symboliser sa propre engeance issue de deux mariages : Léone, le fils ainé et musicien raté qui revient au bercail après vingt ans d’éloignement, Maksim qui se débarrasse des amants de sa femme et Sara, la fille obsédée par le péché et la luxure. Dans les dérives d’un cargo chargé de stylos chinois, d’une enquête policière ou d’une accusation de folie, la Famille Glambaevski (allusion évidente aux Gamblay de Miroslav Krleza) se démène comme trois chiots dans un seau d’eau.

Venko Andonovski est un écrivain et dramaturge macédonien. Professeur à l’Université de Skopje, il est l’auteur d’une trentaine d’œuvres en macédonien (nouvelles, romans, théâtre, essais) récompensées par de nombreux prix. Il écrit dans les journaux depuis qu’il a seize ans, journaliste d’abord, chroniqueur ensuite. Actuellement, il écrit chaque semaine dans le quotidien Nova Makedonija une chronique intitulée « Le dictionnaire des passions humaines ». Ses romans Le nombril du monde et Sorcière sont parmi les best-sellers les plus vendus depuis 30 ans en Macédoine. Il est reconnu par ses pairs écrivains comme un auteur majeur de la littérature macédonienne.